Parler positivement de la situation de l’art contemporain est devenu difficile par les temps présents. A cause d’une série de décisions et de dispositions gouvernementales qui remettent en question les équilibres qui ont longtemps prévalu dans les domaines de l’art, de la culture, de l’enseignement, ou de la recherche. Cela dit sans esprit partisan, ni parti pris politique, mais observée du seul point de vue des intérêts de l’art contemporain.
Or, celui-ci est aujourd’hui victime d’une nouvelle action : la censure et la saisie pures et simples d’une œuvre par la Brigade anticriminelle du ministère de l’Intérieur. Pas moins!
Or, celui-ci est aujourd’hui victime d’une nouvelle action : la censure et la saisie pures et simples d’une œuvre par la Brigade anticriminelle du ministère de l’Intérieur. Pas moins!
La censure, fût-elle républicaine, ne date malheureusement pas d’aujourd’hui ! Une situation nouvelle est toutefois en train de prévaloir: la censure et la répression deviennent instantanées et automatiques.
On fait grand usage de la désormais fameuse procédure de "comparution immédiat", et une loi encore en discussion risque d’obliger bientôt les hébergeurs à suspendre tout site internet à la moindre plainte d’un internaute pour racisme, pédophilie, pornographie, sans même que la justice ne soit saisie, sans même que les responsables du site ne puissent s’expliquer.
Sous prétexte de rapidité et d’efficacité, on élimine le juge.
Sous prétexte de rapidité et d’efficacité, on fait désormais prévaloir la police sur la justice. Ainsi s’instaure une sorte de règne insidieux des accusateurs quelconques (tel passant, tel internaute, tel "compatriote offusqué dans sa sensibilité", etc.).
Ainsi se prépare un ordre où toute différence, tout écart, toute aspérité, s’exposeront au risque permanent de la répression ordinaire, celle dont les citoyens bien pensants seront les acteurs zélés, avec l’appui empressé et aveugle des forces spéciales de la police.
Ainsi s’ouvre l’époque où, en France, les œuvres d’art contemporain sont du ressort direct de la Brigade anticriminelle.
Ainsi se prépare un ordre où toute différence, tout écart, toute aspérité, s’exposeront au risque permanent de la répression ordinaire, celle dont les citoyens bien pensants seront les acteurs zélés, avec l’appui empressé et aveugle des forces spéciales de la police.
Ainsi s’ouvre l’époque où, en France, les œuvres d’art contemporain sont du ressort direct de la Brigade anticriminelle.