Une organisation de défense des droits des indigènes a exprimé lundi sa « totale indignation » après la publication par la police des résultats préliminaires de l’autopsie d’un chef Waiapi dans le nord de l’Amazonie qui excluent un assassinat
« Nous avons reçu avec une totale indignation » les résultats de l’autopsie après « la mort du cacique Emyra Waiapi« , qui « ignore les indices d’assassinat (et) « suggère une noyade« , a indiqué la Coordination des peuples indigènes du Brésil (APIB) dans un communiqué publié lundi.
« Aucune lésion traumatique qui aurait pu entraîner la mort (fin juillet) n’a été trouvée« , avait déclaré vendredi la police, qui attend les résultats des examens toxicologiques dans les 30 jours. L’autopsie « laisse fortement penser que la noyade est la cause de la mort d’Emyra Waiapi« , avait poursuivi la police.
Les indigènes avaient déclaré que le cacique avait été tué au cours de l’intrusion violente d’une cinquantaine de mineurs, des « garimpeiros », dans leur village de Mariry, dans l’Etat d’Amapa (nord), situé à 200 kilomètres de la frontière avec la Guyane française.
L’APIB invoque des témoignages d’indigènes confortant cette thèse et déplore « des tentatives pour discréditer la parole du peuple waiapi (…), de la part d’un gouvernement fédéral anti-indígène« . Le président d’extrême droite Jair Bolsonaro s’est dit favorable à l’expansion de l’agro-négoce et des activités minières dans les réserves indigènes et autres zones protégées.